L'entrepreunariat et le partenariat pour développer l'innovation

Né en 1958 à Thénia dans la wilaya de Boumerdès, Noureddine Melikechi, physicien atomique, chercheur à la NASA, a fait ses études en Algérie et en Angleterre. Il préside actuellement l’ « Algerian American Foundation For Culture, Education, Science And Technology» (AAFEST), une fondation basée à Washington, aux USA. Il compte parmi les physiciens les plus en vue et fait partie du groupe de recherche « Curiosity » qui s'intéresse à la vie sur la planète Mars.

Dans une interview récemment accordée au quotidien El Watan, ce chercheur plaidé pour la nécessité de sortir des débats actuels et d'aller dans le sens du développement d'actions de recherche-développement et de projets concrets. A ce titre, il affirmera qu'il "faut faire confiance aux jeunes Algériens, ici ou ailleurs, et qui ont des compétences avérées dans plusieurs domaines" et qu'il "est nécessaire d’avoir un environnement propice pour réaliser ces projets.

Pour ce spécialiste des lasers " Il est nécessaire de mener des études pour aller dans les détails, savoir ce qui manque". Il insistera, par ailleurs, sur la nécessité de faire évoluer les cadres institutionnel et réglementaire actuels pour les mettre en phase avec ceux, plus incitatifs, existants dans des pays à l’instar des Etats-Unis, du Canada, du Brésil et de l’Inde.

Face aux difficultés à développer des entreprises innovantes, il mettra l'accent sur la nécessité de conférer plus de liberté et de facilités à l'essor de entrepreneuriat et au développement des entreprises à contenu technologique et scientifique en Algérie.

Plus que de disponibilités financières, l'Algérie a besoin de développer une stratégie globale favorable au développement des sciences, de la technologie et de l'innovation qui soit l’expression des acteurs influents, la société civile en particulier. L’innovation, affirmera-t-il à cet effet, « ne peut se limiter à un petit cadre ou dans un laboratoire», et encore moins à une élite scientifique aussi éclairée et compétente soit-elle, mais elle doit s'insérer dans tous les interstices de la société. Les chercheurs doivent développer une communication active et proactive en direction de la société qui doit comprendre que les scientifiques peuvent contribuer au développement du pays. A cet effet, le physicien du projet « Curiosity « notera qu'il « faudrait qu’on fasse (avant tout) confiance à nous-mêmes ».

Alissa Mezzacappa (Gauche) et Dr. Noureddine Melikechi(Delware state University)
Allouer des financements conséquents à la recherche n'est pas une condition suffisante. C'est l'affirmation catégorique de Monsieur Noureddine Melikechi, qui se focalisera sur la nécessité de développer une stratégie idoine et de supprimer les obstacles administratifs, notamment ceux érigés à la consommation des crédits et des subventions allouées à la recherche.


L’Algérie dispose des ressources humaines appréciables, d'un territoire immense et est confrontée à des problèmes socio-économiques qu’elle peut résoudre grâce à la science et ses propres technologies localement développées.

Le chercheur développera l'idée selon laquelle il faudra faire plus confiance aux générations algériennes qu'aux prétendues "Transferts de technologies». Même si elles font des erreurs pendant un certain temps, il faut compter sur elles. Cela aura un impact sur l’économie, sur la vie quotidienne des citoyens et sur le niveau intellectuel global. Il plaidera objectivement pour le développement de "vallées" énergétiques, le gaz et le soleil en particulier, véritables espaces de recherche dédié au développement des applications dans ce domaine.

L'implication de la diaspora algérienne est possible, selon le chercheur, mais cela implique de l'organisation des équipes aussi bien à l'étranger qu'en Algérie. Cela nécessitera aussi des acteurs-partenaires nationaux structurés autour de projets concrets.













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